Dans cet édito, nous aurions aimé vous parler de notre Assemblée générale du 30 mai dernier, de la conférence-débat organisée en marge de celle-ci, de la réélection pour un mandat de deux ans de notre Conseil d’administration, des nouvelles questions qui se posent avec beaucoup d’acuité à nos secteurs et auxquelles la FESEFA s’intéresse/ra¹, des perspectives de l’année 2017, des inquiétudes que suscite la réforme annoncée de la loi sur les asbl de 1921, … Bref, de choses très sérieuses, de choses intéressantes, qui ont du sens…
Bam ! V’là qu’il nous faut évoquer contraints et forcés le coup de théâtre qui a secoué la sphère politique belge ce 19 juin ! Le cdH ne veut plus gouverner aux côtés du PS et appelle à la construction de majorités alternatives…
Question qui est sur toutes les lèvres : que va-t-il advenir des dossiers et réformes en cours, ceux dont on vous disait qu’ils atterriront probablement avant la fin de cette année ? Et ils sont nombreux ces dossiers où un travail considérable avait été abattu par les représentants des employeurs : la modification du Décret de l’Emploi socioculturel (qui faisait l’objet d’un pré-accord), la réforme du dispositif APE (qui était sur le point de trouver un accord avant les vacances du Gouvernement), les discussions en vue de la conclusion d’Accords du Non Marchand, etc. Sans parler de tous les dossiers sectoriels, des décisions de financement des opérateurs, des prolongations de conventions inscrites dans différents plans de politiques prioritaires, etc.
Le secteur des CISP vivra ce 1er juillet une étape importante de la réforme impulsée par leur nouveau décret… Avec un exécutif wallon paralysé, le basculement d’une série de travailleurs APE en fonds propres s’opérera-t-il avec toutes les garanties et sans incidents technico-juridiques ? L’ajustement budgétaire du poste de la Culture (soutien complémentaire à des contrats-programmes ou conventions existants) sera-t-il bien voté par le Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles ?
Que d’énergie engagée dans différents chantiers depuis près de 3 ans… Que d’incertitudes et d’interrogations aujourd’hui… En attendant que la crise politique soit enfin derrière nous, nous en appelons à la responsabilité politique de nos gouvernants actuels pour dépasser les dissensions et poursuivre le travail en bonne intelligence.
[1] Comme l’impact de la nouvelle gestion publique sur les relations entre les pouvoirs subsidiants et les associations, la charge administrative croissante avec ce que cela implique en termes de perte de sens de l’action associative, les risques de financiarisation du secteur non marchand, etc.